"Karaoke et Osaka-jô"
Il est 3.50 pm et la sonnerie de Kansai Gaidai retentie enfin (une très jolie sonnerie du même style que les horloges dans les films d'animation japonais). Le week-end s'annonce, enfin! Avec tout un programme pour vendredi soir et samedi.
Rapide retour au seminar house pour diner et prendre une douche, et il est déjà l'heure de retourner à l'université, point de rendez-vous pour le fameux "fireworks" (feu d'artifice qui s'avérera en fait être simplement une distribution de pétards minuscules et rassemblement autour de la rivière).
Neuf heure approche déjà, et nous voilà repartis vers de nouvelles aventures: direction le karaoké.
Là-bas, je rencontre deux nouveaux américains et un suédois. Je fais aussi la connaissance d'Utatsu (nom imprononçable), venu tout droit d'Okinawa, et de Taka (encore un!), que j'avais en fait déjà rencontré lors de mon premier jour à Hirakata -et qui était ce jour là, je l'avoue, plutôt scary et pas causant (il nous avait indiqué la route vers le seminar house 1). Une très bonne soirée, bien arrosée pour tout vous dire (c'est évidemment plus facile de chanter dans cette situation).
(Sam, Daisy et Jonna)
(Utatsu, un suédois et un américain inconnu)
Le réveil le lendemain matin a été plutôt dur, mais pas le temps de se reposer: nous tentons d'aller à Osaka entre gaijin (ce qui veut dire réussir seuls à trouver le bon train, le bon métro et le chemin jusqu'au château d'Osaka). Finalement, expérience très réussie! Dans le train ou dans les rues, notre grand groupe d'étrangers ne passait pas vraiment inaperçu: Gaikbuon -de Malaisie- Nghi et Uyen -du Vietnam- Sam et Nikki -USA- Jonna et Anna-Suède- Daisy -Pays-bas- et moi pour représenter les bleus.
A la station de Kyobashi, nous rencontrons trois personnes (sans doute bien imbibées de saké) d'origine chinoise avec qui nous entamons la conversation -avec il est vrai quelques difficultés (et je vois à quel point mon japonais est limité...). Environ une demi-heure plus tard, nous voici à Osakajô koen, le parc entourant le château d'Osaka.
Et je me retrouve plongée dans l'image de la mégalopole japonaise telle que je l'imaginais: d'un côté, le parc et ses arbres taillés, et le château d'Osaka pointant son nez au dessus de la petite rivière et des arbres aux couleurs presque automnales. De l'autre, de gigantesques building en verre et aux tons métalliques qui, malgré leur modernité, s'intègrent parfaitement au calme et à la douceur de l'Osakajô koen.
Nous passons l'heure qui suit à explorer le parc du château et à prendre en photo ses moindres recoins. De vrais petits japonais!
Une fois à l'intñerieur du château, typiquement japonais avec ses dorures et ses portraits de samourais et shogun, nous n'avons malheureusement pas le droit de prendre de photo. Nous pouvons observer une très belle collection de manuscrits (et son indéchiffrable calligraphie), de cotes de mailles et armures japonaises de l'ère d'Edo, de reproductions de batailles et soldats en plastique... Pour 2 euros, Sam et moi avons même le droit de nous déguiser en samourais des temps modernes! Rire garanti... à nos dépends sans doute (car nous fûmes l'attraction du moment pour une bonne dizaine de touristes japonais).
A notre sortie du château, surprise: première pluie japonaise, pire qu'une averse écossaise! En moins de deux minutes, nous voilà trempées jusqu'aux os. Littéralement! De quoi attraper la grippe A. Nous décidons donc de nous réfugier dans un café, avant de tenter de chercher Shinsaibashi, un quartier rempli de magasins. Finalement, la moitié du groupe retournera à Hirakata après cette pause café, et les 4 gaijins (moi inclue) restées affronter la tempête rentrerons bredouille... Impossible de trouver Shinsaibashi, malgré les indications (que nous n'avons évidemment pas comprises) d'une petite mamie japonaise adooooorable.
La soirée se terminera sur une note culinaire: rendez-vous avec Erina, Anni, Gaikbun et Anna dans un restaurant d'Okonomiyaki (composé de choux et légumes et garni de mochi/crevettes/poulpes/tomates, comme on veut, et que l'on fait chauffer et retourne comme une crêpe sur une petite plaque chauffante devant soi).
